Jean-Michel Jarre le 1er juillet 2011 à Monaco. - Photo Jean-Paul Pelissier. Reuters |
On a tous en tête cette mélodie. 1976, Oxygène révèle
Jean-Michel Jarre et résonne aux oreilles du monde entier. 18 millions
d’exemplaires sont vendus. Un succès planétaire pour cet ovni qui reste
dans les annales de l’histoire de la musique. La preuve : trente-six ans
après, Oxygène est au programme de Nuits sonores, revisité par
Danger, Acid Washed et Arandel pour inaugurer cette édition
anniversaire. Trois sons, trois univers très différents, la promesse de
sets audacieux.
Invité d’honneur, Jean-Michel se dit très honoré et
apprécie la pluralité des versions potentielles, techno ou acoustique.
D’autant plus qu’il entretient avec ce disque un rapport particulier :
« Je ne suis pas obsédé par Oxygène mais il se trouve que le premier
succès vous colle toujours à la peau. Au delà de ça, la face A du
vinyle a un côté dévertébré, comme si la musique était en suspension. Il
était primordial qu’aucun son ne soit identique. C’est ce qui en fait
un objet si singulier. »
Un des représentants du projet Arandel, de la génération french touch des années 90, confirme le caractère incontournable de ce morceau : « C’est
une pierre angulaire dans l’histoire de la musique électronique
populaire. Cela a donné un coup de projecteur incroyable à une musique
réservé à un public averti. Même si nous n’avons pas été biberonné aux
synthétiseurs, nous sommes très excités par le défi de rendre cette
matière moderne. »
Et pourtant... Moderne était déjà la pochette d'Oxygène. Y
figure notre planète dévoilant une tête de mort, à une époque où
l'écologie n'était pas à la mode. Jean-Michel Jarre se félicite de faire
partie de cette génération : « A cette période, il y avait peu de
moyens et comme Soulages je considère que les limites, c’est la liberté.
C’est une chance de visiter un territoire quasi vierge. Cette innocence
transparaît bien dans Oxygène. » Has been peut-être pour certains, mais encore une bouffée d’air.
Source: next.liberation
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