28/10/2013

Jean Michel Jarre - AéroTwist






AEROTWIST
The enclosure Bluetooth, wireless, ultra-mobile Jarre Technologies is off-center to grab any bject type or bike bag.
Price: € 299 

                 

Source: itnumeric.com
Jarre Technologies: www.jarre.com
More: hdlandblog.com

27/10/2013

Jarre Technologies présente son speaker bluetooth J-TeK One




Jarre Technologies (la marque de Jean Michel Jarre) vient de présenter un nouvelle marque baptisée J-TeK One. Cette nouvelle marque profite de toutes les études en Recherches et Développement de Jarre Technologies pour apporter tout son savoir faire au plus grand nombre et à un prix attractif. Le premier produit de cette marque est une collection de 9 coloris d’enceintes sans fil Bluetooth facile à transporter, même en voyage.

Avec ses 2 haut-parleurs de 5 watts, et son caisson de basse de 10 watts la collection Rainbow délivre une incroyable énergie sonore pour sa taille compacte. Le design est vraiment intéressant, à la fois sobre de par ses lignes et tendance, de par son large choix de couleurs.

Son prix reste quelque peu élevé : 149€


          





Jean Michel Jarre signed to Sony Music in Germany


For sound in Munich, he was one of the guest stars. Although joined Jean Michel Jarre not with music, but in an interview with Willy Ehmann and Ralf Schalk he willingly gave information about himself and his plans.

He already stood from 1996 to 2001, on Sony Music label Epic under contract, and after the album flopped “Metamorphoses” (2000) parted ways the French pioneer of electronic music and the record company. But more than ten years later want to try another again. This gave Willy Ehmann and Ralf According to Schalk known in Munich, who were talking on stage with the artist. Sony Music Germany has taken Jarre under contract and will in the coming years, his entire catalog since the multi-million seller Oxygène publish again (1976), a new album is planned for 2014.

“I’m starting all over again from scratch,” Jarre said, “with a new team and new ideas.” And he emphasized that he was proud that he is now the contract with Sony Music Entertainment Germany had signed. The planned new album means to him “a renaissance, a rebirth as an artist.” It would “include 40 years of electronic music and recapitulate."

Laut in München 2013: Ralf Schalck (links) und Willy Ehmann (rechts) interviewten Jean Michel Jarre (Foto: Musikmarkt/Martina Gabric)

Of his interlocutors presented almost as an icon of the genre, the son of French film music composer Maurice Jarre referred modestly to the German-French electronics tradition with Karlheinz Stockhausen on one side and Pierre Schaeffer, of the Paris Groupe de Recherches Musicales on the other parent page. “The electronic music comes from France and Germany,” he said, so he was glad that he was now landed in Germany at Sony Music.

On this occasion he took up the cudgels for the majors. “With the advent of the internet we thought artists long, we do not need any more majors,” he said. But which is not so, you could be lucky if you have a major with all its strengths knew at his side. Therefore, he also hope that he also in Germany a live major event like once in China or the Pyramids of Giza on the legs will soon be able to provide. “I would like to do in the Ruhr. Because to me it seems like on a connection to the place and the architectural features.” 
 
Creators of the World Summit to 4 and 5 Elected in June 2013, CISAC General Assembly Jean Michel Jarre its new president and chief lobbyist so to speak, the author of the world. In an interview with Music Week Jarre said afterwards that he was “not pessimistic” about the future concerns. “Boundaries were for artists has always been of particular interest, they have rubbed it and the social developments reflected.’s Why I firmly believe that many things will change in the music industry.” 

Instead of complaining, the entire music industry should focus on identifying and taking advantage of new circumstances. “The internet finally offers fantastic opportunities to create music, to make known and promote. Here I see the tasks of the new music economy. Artist but also need to get up and its position as a link between the public and, as in centuries past, the economic claim. “
 
If he could remember a highlight from his decades-long career, Jean Michel Jarre was asked to sound in Munich. Not really, he said. For the life of an artist is always going about to achieve creative, and this he must always look forward. “The real highlight is the future for me.”




Source: musikmarkt


Radio Lumière - Festival Lumière 2013 - 15 Octobre 2013

Jean-Michel Jarre rend hommage au travail de son père, Maurice
Et le bal des invités continue, avec l’arrivée de Jean-Michel Jarre, tout juste sorti de sa masterclass consacrée à la mémoire de son père, Maurice Jarre, très certainement un des événements les plus attendus de ce Festival. En effet, c’est la première fois que le compositeur lyonnais s’exprimait publiquement au sujet de son père, célèbre compositeur de musiques de films (Docteur Jivago en 1965, Le cercle des poètes disparus en 1989 notamment).

Longtemps fâché avec son père, qui s’était exilé aux Etats-Unis après s’être séparé de sa mère, Jean-Michel Jarre affirme « qu’il était important de lui rendre hommage, surtout ici à Lyon ». Le compositeur confesse avoir « longtemps souffert de cette relation » avant de se réconcilier avec lui juste avant sa mort en 2009. Il a ensuite offert au public un témoignage touchant concernant l’oeuvre de son père : « Il a révolutionné la musique de scène, ce qu’il a créé c’est du son 5.1 avant la lettre. Et sans vouloir faire de psychanalyse de comptoir, si j’ai très peu fait de musiques de films c’est que c’était réellement le territoire du père ».

Fête des Lumières 2013 : demandez le programme !




C'est un moment toujours très attendu. La Ville de Lyon a dévoilé mercredi après-midi le programme de la prochaine Fête des Lumières.

Parmi les lieux incontournables, la Place des Terreaux. Cette année, une histoire sera contée et mise en image sur les bâtiments. Non loin de là, un cheminement lumineux  sera créé entre l'Opéra et les Cordeliers, avec des lumitubes et des arches, tandis que la cour de l'Hôtel de Ville prendra des airs de prairie paradisiaque, grâce à une mise en scène de Jean-Charles de Castelbajac intitulée Lost paradise. Notre coup de coeur assurément mais qui provoquera à coup sûr d'interminables files d'attente...

Un peu plus loin, dans le Vieux-Lyon, un cube de lumière sera installé devant la cathédrale Saint-Jean. La basilique de Fourvière et le Palais de Justice seront éclairés de la même façon, avec un spectacle sur une musique de Lawrence d'Arabie signée Maurice Jarre. Quant à la Fontaine des Jacobins, elle sera masquée par un cube créant des illusions optiques. Très prometteur et culotté, la place vient juste d'être rénovée !

Le tunnel de la Croix-Rousse, tout juste rénové, n'a pas été oublié. Des robinets de lumière éphémère installés à chaque entrée. Le nouveau tube mode-doux sera ouvert au public et proposera un voyage sur 1,8 kilomètre. Prenant ou angoissant, les plus timides ne s'y aventureront pas !

Et puis la Fête des Lumières va retrouver cette année le Parc de la Tête d'Or. Un passage obligé pour tout bon connaisseur. Un Chinese Corner y sera installée, avec des lanternes et la promesse d'un délicieux thé réchauffant au bout du parcours. Une sorte d'hommage à la communauté chinoise, qui est devenue l'an dernier la première nationalité de touristes à se rendre à Lyon pour le 8 décembre.

Quant à la place Bellecour, un curieux spectacle pyrotechnique sera organisé avec des projections et des embrasements. Protégez les poussettes !

Duchère, Mur des Lyonnais, place de la Bourse, Berges du Rhône, Gare Saint-Paul, centre commercial Confluence, les lieux seront nombreux (environ 70 à découvrir).

Cette année, la Fête des Lumières se déroulera du 6 au 9 décembre. Quelques millions de personnes sont attendues dans les rues de la capitale des Gaules.



                     
            


Fête des Lumières 2013: fetedeslumieres.lyon.fr

Ouverture festival Lumiere 2013 - Pictures

Jean-Michel Jarre, Daniel Auteuil, Richard Berry et Patrick Timsito
Jean Michel Jarre, Claudia Cardinale and Mayor of Lyon, Gérard Collomb
Jean-Michel Jarre et Michael Peters directeur d'Euronews /Gisèle Lombard
Jean-Michel Aulas président de l'OL et Jean-Michel Jarre /Gisèle Lombard

Entrée des Artistes au Festival Lumière 2013 
 
                

Ouverture festival Lumiere 2013 

                

Hommage à Maurice Jarre



        

Source: onlille

Jean-Michel Jarre parle de son père Maurice Jarre

Témoignage


 Jean-michel Jarre, le célèbre musicien de musique électronique (Oxigène), était l'invité du Festival Lumière 2013 à Lyon pour tenir une Master Class dédiée à son père Maurice Jarre, illustre compositeur pour le cinéma (Laurence d'Arabie). A cette occasion, il a accordé à Cinezik une interview où il revient sur sa musique, sur la figure paternelle, et évoque son désir de prolonger l'oeuvre de Maurice Jarre en signant lui aussi des musiques de film


Hommage au Festival Lumière 2013

Lors de sa conférence au Festival Lumière de Lyon (octobre 2013), Jean-michel Jarre a indiqué "C'est la première fois que je rend hommage à mon père" en racontant que dés ses 5 ans et le divorce de ses parents, il n'a plus vu son père pendant longtemps, cette absence l'a rongé, on sent encore chez lui de l'amertume. Lorsqu'ils ont eu plus tard l'occasion de se revoir, ils ne parlaient pas de musique, "par pudeur". Cet hommage a permis à Jean-michel Jarre de libérer sa parole pour la première fois à propos de son père. Lors de ce moment émouvant, mélant l'intime et l'artistique, le musicien ne cache pas sa reconnaissance envers son géniteur : "Il a révolutionné la musique de scène dans un aboutissement de la musique sonore". Il cite deux films qui sont ses favoris : "La Tête contre les murs" et "Laurence d'Arabie".
7 ans après avoir rencontré le père, le fils Jarre a pu également libérer sa parole devant la caméra de Cinezik, et faire quelques annonces.

Interview exclusive de Jean-Michel Jarre

"Mon approche de la musique a toujours été de fournir la bande son du film que chacun peut avoir dans sa tête. "

WWWW


Cinezik : Dans quelle mesure votre père Maurice Jarre a pu contribuer à votre désir d'être musicien ?

Jean-michel Jarre : Quand j'ai commencé à faire de la musique, ce n'était pas du tout relié à l'existence de l'oeuvre de mon père, à cause de l'absence de relation que j'ai eue avec lui. Je me suis toujours dit qu'il valait mieux un conflit ouvert avec son père, parce qu'au moins il y a quelque chose qui existe contre lequel on peut se rebeller. Une absence est pire, car on est dans le vide, face à un trou noir. Donc quand je commence la musique, ce n'est bizarrement pas du tout lié au fait que j'ai un père compositeur. Je ne m'en rends pas vraiment compte. Ma mère m'encourageait à le faire. J'hésitais entre la peinture et la musique. Je vais finalement faire de la musique à travers ma passion de la peinture. Je jouais dans des groupes de rock. J'étudiais la musique au conservatoire de Paris. Je suis ensuite rentré au Groupe de Recherches Musicales de Pierre Schaeffer, c'est l'année 1968 où on remet tout en question. L'approche organique du son est proche de la peinture abstraite qui m'intéressait (Soulage, Pollock...), dans un travail sur la texture, sur le matériau. Tout cela est très peu lié à une identité que je voulais me forger par rapport à mon père.

Mais je réalise maintenant que sa musique de scène m'a beaucoup marqué quand j'étais très petit. Le premier spectacle que j'ai vu était en plein air pour le premier festival d'Avignon. Il y avait déjà ce sens de l'espace sur le plan musical. Il a fallu que j'attende aujourd'hui pour réaliser que c'était quelque chose qui a dû me marquer pour faire ce que j'ai fait, forcément.

Aviez-vous le sentiment de devoir faire vos preuves, de devoir vous faire un prénom ?

JMJ : Il n'y a jamais eu le besoin de me faire un prénom dans la mesure où le nom de mon père n'était pas connu où je vivais. Et puis la musique de film n'était pas au devant de la scène comme aujourd'hui. Je n'avais pas ce problème.

Quand vous faisiez vos spectacles son et lumière, avec un rapport entre la musique et l'image, pensiez-vous au travail de votre père ?

JMJ : Je n'ai jamais considéré que je faisais du son et lumière. J'ai toujours eu la vision du concert comme un évènement unique. Les concerts en extérieur proviennent des gens du voyage qui posent leur chapiteau le temps d'une journée, et disparaissent le lendemain. Je me souviens des cirques Amar, Pinder... Cela m'a donné cette vision du concert en extérieur et du rapport à l'image, d'autant que je venais de la peinture. Je pense que si je n'avais pas fait de musique, j'aurais fait de l'architecture. J'ai découvert bien après que mon père avait créé un des premiers spectacles son et lumière. C'était au Château de Chambord, dans les années 50.
Mon approche de la musique a toujours été de fournir la bande son du film que chacun peut avoir dans sa tête. C'est à partir de là que je vais imaginer une scénographie, une visualisation de ma musique, ce qui d'une certaine manière est l'anti-MTV, en ne voulant surtout pas intégrer un contenu narratif, mais dans le souci de prolonger l'arrangement sonore dans l'arrangement visuel, de continuer à laisser les gens se raconter leur propre histoire. C'est un peu une activité de compositeur de musique de film à l'envers.

Pourquoi n'avez-vous pas fait plus de musiques de film jusqu'à maintenant (quelques films dans les années 70) ?

JMJ : Inconsciemment, j'ai toujours considéré que c'était le territoire du père. Et avec les concerts et les albums que je faisais, ce n'était pas la peine d'aller sur un territoire déjà très occupé. Aujourd'hui, j'ai un peu évolué, j'ai envie d'en faire pour lui. C'est assez nouveau ce que je sens par rapport à ça.


Quel type de collaborations imaginez-vous pour le cinéma ? Quel type de musiques de films vous intéressent aujourd'hui ?
 
JMJ : Tout dépend d'une rencontre. Pour mon père, il y a eu la rencontre fondatrice avec Georges Franju qui lui a mis le pied à l'étrier du cinéma français, en commençant ensemble par des court-métrages pour donner lieu ensuite à des films très particuliers dans l'approche sonore. Puis plus tard, il y a eu la rencontre avec David Lean qui va être le point de départ de sa carrière à Hollywood, et d'une nouvelle manière d'utiliser le thème, de manière plus systématique et obsessionnelle. Continuer cela m'intéresserait aujourd'hui, dans la rencontre avec un réalisateur qui a les moyens de ses ambitions. Le cinéma indépendant m'intéresse plus que le cinéma des gros studios, car la plupart du temps les réalisateurs ne décident plus la musique de leur film. Il y a des superviseurs qui sont chargés d'établir la bande son, et les studios s'en désintéressent, à partir du moment où la musique répond à des critères économiques de décoration du film. La liberté du compositeur s'est rétrécie. Elle n'existe plus que dans le cinéma indépendant. Malheureusement, je ne la trouve pas assez dans le cinéma français. Je trouve, à de rares exceptions, que les réalisateurs français ne sont pas très audacieux. Je pense à Tarantino. Même s'il utilise de la musique existante, voilà quelqu'un qui a une vision bien précise du son que ses films doivent avoir. La musique fait partie du chromosome de son cinéma. Ils ne sont pas nombreux. Il y a aussi David Fincher avec Trent Reznor et Atticus Ross ("Social Network"), un bon exemple, et puis Cliff Martinez avec Soderbergh ("Traffic"). C'est dans cette direction-là que je voudrais aller.

Comme pour Delerue ou De Roubaix, une descendance s'occupe de faire perdurer l'oeuvre du compositeur disparu. Est-ce que vous pensez pouvoir contribuer à cette tache pour Maurice Jarre ?

JMJ : Des choses sont bloquées à cause de sa veuve qui n'a pas les même vues que ma soeur et moi sur la manière d'exploiter ses musiques. Je pense que par rapport à ma position dans le monde de la musique, ce serait très facile pour moi d'arriver à "exploiter" ce catalogue, au bon sens du terme. Il y a des choses qui devraient être faites et qui n'ont pas encore été faites. J'espère qu'un jour ce sera possible.

Et rendre hommage à votre père dans votre propre musique, par la reprise d'un thème par exemple, vous y pensez ?

JMJ : C'est quelque-chose qui murit en moi. Thierry Fremaux qui m'a demandé de faire cet hommage au Festival Lumière de Lyon m'avait déjà fait cette proposition immédiatement après le décès de Maurice, pour le Festival de Cannes. Il voulait qu'on organise un concert devant le Palais des Festivals. Je trouvais que c'était trop tôt. Il fallait digérer. Faire l'hommage à Lyon cette année a du sens, puisque c'est notre ville. A l'avenir, j'aurais envie de faire un hommage musical, comme reprendre un thème ou une oeuvre. Je voudrais bien le faire sur un strict plan émotionnel et affectif, que sa musique puisse résonner à travers sa descendance, et résonner tout court vers un public d'une autre génération.
  
Interview réalisée à Lyon le 15 octobre 2013 par Benoit Basirico







 
Photos 

Benoit Basirico



Journaliste Cinéma spécialiste de la Musique de film - Presse, web, radio

Source:  cinezik

Jean Michel Jarre talks about his father Maurice Jarre (2010) 

                   

Stéphane Lerouge et Laurent Petitgirard nous raconte le cinéma de Maurice Jarre - 26/02/11

 22 mar 2011

Stéphane LEROUGE & Laurent PETITGIRARD « Le cinéma de Maurice Jarre» Universal music Pendant un demi-siècle, Maurice Jarre a été l'un des compositeurs pour l'image les plus ambitieux, à l'écriture puissante et insolite, pulvérisant les conventions, écartant sans cesse les cloisons du conservatisme, concevant son art comme une fenêtre ouverte sur le monde. L'idée de ce coffret est née suite à l'exhumation inattendue de bandes jugées a priori égarées, notamment celles de L'Etau, du Piège, d'Un roi sans divertissement. Au concept original (concevoir une anthologie autour d'œuvres rares ou jamais éditées) s'est substitué celui d'une anthologie plus généraliste, en équilibre entre grands classiques et trésors méconnus.

         

Source: -Le-Cinema-de-Maurice-Jarre

The Press Conference for Jean Michel Jarre's 1997 album Oxygene 7-13 (31 January 1997)


        

19/10/2013

Cosmic Machine : la compil des pionniers de l'électro made in France

Publié le 16/10/2013



Les Français n'ont pas été les derniers à se mettre à la musique électronique. Leur contribution a été non négligeable aux premiers temps des ritournelles synthétiques. La compilation "Cosmic Machine" documente cette époque fébrile à la charnière des années 60 et 70 en exhumant 20 titres électroniques made in France. Jean-Michel Jarre et Cerrone y voisinent avec Patrick Juvet et Pierre Bachelet.

Un monde tourné vers le futur
Fin des années 60, début des années 70. Le monde se passionne pour le futur. Neil Armstrong pose le pied sur la Lune. Stanley Kubrick emmène le cinéma dans les étoiles avec "2001 : l’Odyssée de l’Espace". Mais quelle est la B.O. du quotidien de l’époque ? Le synthétiseur révolutionnaire Moog débarque et fait souffler un vent de folie sur la musique via "Pop Corn", premier hit mondial synthétique de l'histoire (1969).

En France,  la bombe futuriste "Messe pour le temps présent", composée pour le ballet Béjart par Pierre Henry (inventeur de la musique concrète) et Michel Colombier (compositeur de musiques de films), est sortie deux ans plus tôt (1967).  A sa suite, toute une génération de musiciens et d’ingénieurs du sons français s’emparent des nouveaux synthétiseurs analogiques (Mini Moog, Arp 2600, Arp Odyssey…)


               

Des Français en avance sur leur temps : la "French Touch" avant l'heure
Parmi eux, Jean-Michel Jarre, Jean-Jacques Perrey et Cerrone mais aussi, plus étonnant, François de Roubaix, Patrick Juvet et Pierre Bachelet. La compilation "Cosmic Machine" documente cette époque de balbutiements en exhumant 20 titres synthétiques plus ou moins connus.

L’idée était de montrer que « plein d’artistes français, y compris très grand public, on fait à cette époque de la musique qui était en avance sur son temps », nous explique Olivier Carrié, alias Uncle O, artisan de cet album. Collectionneur de vinyles impénitent, déjà aux manettes de plusieurs compilations remarquées dont "Shaolin Soul" (les originaux soul samplés par le Wu-Tang Clan), il ouvre sa malle aux trésors pour démontrer « la contribution non négligeable des Français » aux débuts de la musique électronique. Hélas ni Pierre Henry ni "Messe pour le temps présent", ni même les expérimentations fertiles de Christophe, ne sont au menu. Question de droits.

Dès le départ, la musique synthétique était loin d’être monolithique. Rien que sous la bannière « cosmique » de cet album cohabitent des genres très différents. Stimulée d’abord par les expérimentations audacieuses du Groupe de Recherches Musicales de Pierre Shaeffer (inventeur notamment des samples et les loops), elle part vite dans tous les sens, «de l’easy-listening au psychédélique, au disco et au planant.» Et sert aussi bien le cinéma que la pub et le dance-floor.

«Le point commun de tous ces titres c’est que même si les artistes lorgnaient tous plus ou moins vers les Etats-Unis et l’Allemagne, on distingue une patte française dans les mélodies et les arrangements. C’est la vision et la sauce française de ces musiques alors émergentes», analyse Uncle O.

La pochette de Cosmic Machine est signée Philippe Druillet, auteur de BD culte. © Philippe Druillet
 Druillet signe la pochette
Pour la pochette de "Cosmic Machine", ce graphiste de formation frappe fort et juste avec une magnifique oeuvre de Philippe Druillet. "Je m'étais dit, puisqu’on est dans des vieilles choses, on va rester dans le délire jusqu’au bout. J’avais pensé à Druillet, Moebius ou Caza", se souvient Uncle O.

"Druillet était en tête de ma liste et notre rencontre s’est très bien passée. Il m’a dit ‘prends ce que tu veux’ dans mes planches de BD. Mais ça n’a pas été évident parce que malgré son énorme production, il n’a plus rien ! Il a beaucoup vendu au fur et à mesure à ses fans du monde entier et d’autres choses se sont perdues à l’époque de Metal Hurlant. Le dessin de la pochette est extrait de l’album Salambo."

De Temps X à "Laura les ombres de l'été"
A qui s’adresse cette compilation ? Aux nostalgiques pour lesquels le générique de l’émission "Temps X" (des frères Bogdanov) signée Didier Marouani sera sans doute une madeleine de Proust. Mais aussi aux artistes qui y trouveront des perles et matière première à faire des boucles. Ainsi qu’aux curieux de tout poil.


                    

On va il est vrai de surprise en surprise à l’écoute de cette compilation. Au rayon des curiosités, beaucoup de bandes originales. "Le Rêve" de Patrick Juvet, composé pour la BO du film de David Hamilton "Laura les ombres de l’été" (1979), mais aussi le bref "Survol" du compositeur François de Roubaix, refusé par le commandant Cousteau pour son documentaire "L’Antactique". On y retrouve également "Motel Show" de Pierre Bachelet, écrit pour "Le dernier amant romantique" de Just Jaeckin (Emmanuelle).

Gang Starr sample Jean-Jacques Perrey
On y découvre les titres récemment réinjectés dans le présent, comme "E.V.A" de Jean Jacques Perrey, samplé par le groupe de hip-hop américain Gang Starr pour "Just to Get a Rep", et le très moderne "Ombilic Contact" de The Atomic Crocus alias Bernard Estardy, samplé en 1999 par le groupe de rap de Philadelphie High and Mighty.

         

Jay-Z sample un Français... qui ignore qui il est
Mais encore "Spirit" d’un certain Frédéric Mercier, samplé sur "What We're Talkin about" de Jay-Z (extrait de "The Blueprint 3"). «Sur cet album qui a vendu des millions de copies, le sample est plus que reconnaissable », explique Uncle O. «Et Jay-Z a d’ailleurs eu l’amabilité de citer l’artiste dans les crédits. Mais Frédéric Mercier, devenu photographe, et qui n’a fait que deux disques dans sa vie, n’a plus de label depuis longtemps ni d’édition à la Sacem. Quelqu’un l’a appelé cette année en lui disant qu’un rappeur hyper célèbre l’avait samplé et il est tombé de sa chaise, il ne savait même pas qui était Jay-Z ! »…

                      

Jay-Z n’est pas le seul à s’intéresser à Frédéric Mercier : selon Uncle O, de nombreux jeunes musiciens en sont fans, à commencer par Gaspard Augé de Justice. « Il est très très féru des musiques de ces années là et il est fanatique total de Mercier. Alors qu’il a dû sortir 500 exemplaires de « Spirit » à l’époque, Gaspard en a un exemplaire dans sa collection. »

Résurrection pour Black Devil Disco Club
Dans le genre revenu d’entre les morts on remarque également "Love Machine" de Space Art, qui semble avoir très fortement inspiré le "Sexy Boy" de Air. Ou encore l’inédit "That is to be" de Bernard Fevre, qui a fait un retour très remarqué dans la musique électronique ces dernières années avec son projet de dance Black Devil Disco Club, bide total en 1978, mais remis au goût du jour par les Chemical Brothers et réédité avec succès par Aphex Twin sur son label Rephlex en 2004.

                     

Les tropiques synthétiques du père d'un Daft Punk
Et puis il y a le Graal de la rareté, la curiosité par excellence, dont on se serait passés musicalement parlant, mais tellement jouissive pourtant : l’inédit "Aqua" de DVWB, un titre de danse tropical et synthétique derrière lequel se cache Daniel Vangarde, le père de Thomas Bangalter de Daft Punk.

Et des perles, Uncle O en a encore plein sa musette. Cet été justement, ce "crate digger" (chercheur de vinyle) frénétique a déniché sa dernière perle pour 50 centimes sur un marché provençal. Un 45 tours en parfait état signé Daniel Vanguarde. « On lui a envoyé et il a dit «Ah la la, je ne me souvenais plus que j’avais fait ça ! ». Il sera peut-être sur la prochaine compilation. »

 "Cosmic Machine, A voyage into french cosmic & electronic avant-garde" (Because Music) est sorti le 14 octobre 2013

Source: cosmic-machine-la-compil-des-pionniers-de-lelectro-made-in-france

14/10/2013

Lumière 2013: Jean Michel Jarre parle de son père.

14/10/2013


Après le Britannique Ken Loach l'an dernier, le réalisateur américain Quentin Tarantino sera l'invité d'honneur du cinquième Festival Lumière, entièrement dédié aux films classiques, qui rendra hommage à plusieurs monstres sacrés du 7e art, de Ingmar Bergman à Jean-Paul Belmondo.

© France3 Le réalisateur américain Quentin Tarentino sera l'invité d'honneur du 5ème festival Lumière de Lyon- Le 12/10/2013
 Du 14 au 20 octobre, à Lyon, les amoureux du cinéma pourront découvrir ou revoir des œuvres marquantes de l'histoire du cinéma, de la comédie au drame et au film de genre.


Quentin Tarantino, Palme d'Or à Cannes en 1994 avec "Pulp fiction", recevra  vendredi 19 octobre le Prix Lumière saluant l'ensemble de son oeuvre, pourtant récente.

Mais "avec un cinéaste cinéphile comme Tarantino, l'amour du cinéma est d'autant plus vivant qu'il fait des films en parlant des films!" déclare Thierry Frémaux, qui est aussi le délégué général du Festival de Cannes.
Au programme du festival une rétrospective des œuvres du pétillant réalisateur est programmée de "Reservoir dogs" (1992) à "Django Unchained" (2012), mais aussi une douzaine de films que le bouillant cinéaste a sélectionné. A charge pour ses fans de retrouver dans ces oeuvres les
clins d'oeil qui émaillent son propre travail, comme "Hitler, dead or alive" de Nick Grinde (1942) qui l'a inspiré pour "Inglourious Basterds" (2009).

Le festival ouvrira lundi 14 octobre au soir avec "Un singe en hiver" (1962) d'Henri Verneuil en présence de Jean-Paul Belmondo, dont plusieurs films seront projetés la semaine
prochaine ("Pierrot le fou", "Le doulos", etc.).

Le grand réalisateur suédois Ingmar Bergman fait l'objet d'une vaste rétrospective.
"Aujourd'hui numérisés et restaurés en haute définition, ses films vont pouvoir retrouver le chemin des salles", se réjouit M. Frémaux.

Un de ses acteurs fétiches, Max von Sydow, viendra d'ailleurs présenter des oeuvres de Bergman.
D'autres cinéastes feront le chemin de Lyon comme l'Américain Michael Cimino pour "Voyage au bout de l'enfer" (1978) ou l'Italien Ettore Scola pour un documentaire qu'il a consacré à Federico Fellini.
Des hommages seront rendus à Henri Verneuil (période 1950-1960) avec notamment le méconnu "Des gens sans importance", au réalisateur américain Hal Hasby "grand oublié des années 70" et auteur notamment de "Harold et Maude" et "Le retour".

La réalisatrice Nelly Kaplan viendra présenter "La fiancée du pirate" (1969) à l'occasion d'un adieu à l'actrice Bernadette Lafont récemment décédée.

Des master class permettront au public de rencontrer les actrices Françoise Arnoul et Françoise Fabian ou encore le comédien Pierre Richard, le réalisateur James B. Harris et le musicien Jean-Michel Jarre qui évoquera son père Maurice Jarre, compositeur de nombreuses musiques de films.


              

Lumière 2013: J.M. Jarre parle de son père
Maurice et Jean-Michel Jarre, côte à côte sur la même image. C'était un 1995 aux Victoires de la Musique. Les retrouvailles d'un père et d'un fils qui ont toujours mené leur vie en parallèle. Récit Julien Sauvadon 

Un marché du film classique
Innovation majeure de cette cinquième édition, un marché du film classique est lancé.
"Ce marché, c'est pour dire que le film classique est un secteur à part entière, avec des ayants droit, des archives, des cinémathèques, des producteurs, des distributeurs", explique Thierry Frémaux, dont l'"ambition cette année est de faire se rencontrer des professionnels du monde entier, d'échanger sur leurs expériences". "Le numérique a permis de reconstruire une industrie du film classique", souligne-t-il.

Un secteur où la France, selon lui, est "en pointe". D'autres pays numérisent aussi à tour de bras les films de patrimoine de l'Inde aux Etats-Unis. "Les studios hollywoodiens ont compris que les films du passé sont leur trésor car ils vont pouvoir les montrer ensuite sur les chaînes de télévision, en DVD ou sur les plateformes type Netflix", qui diffusent des films sur internet, poursuit-il.

Le Festival Lumière est organisé en collaboration avec les salles de cinéma et les salles de spectacle de Lyon et du Grand Lyon.

100.000 festivaliers sont attendus dans une cinquantaine de sites différents.


La date de Jean Michel Jarre quand il parle de son père est le 15 Octobre 2013 à 17,00 
Festival Lumière 2013



13/10/2013

Jean Michel Jarre ‎– Odyssey Through O₂


 

    Design, Artwork [Cover Illustration & Logo] – Jp "Moogly" Fernandez
    Liner Notes – Apollo Four Forty*, Claude Monnet, DJ Cam, Hani, 
    Loop Guru,  Sunday Club, Takkyu Ishino, TK*
    Mastered By – Antoine Confetti
    Music By, Words By – Jean Michel Jarre*


Jean Michel Jarre & Claude Monnet - DJ dune nuit