Jean-Michel Jarre était hier au Zénith pour préparer son concert du 23 mars, dans le cadre de sa tournée baptisée «2010»
Rares sont les artistes qui viennent en repérage avant un concert. Jean-Michel Jarre a surpris tout le monde au Zénith, en débarquant, cinq mois avant son concert du 23 mars à Toulouse, pour voir la salle. Rassuré, l'artiste a pris la mesure du lieu.
« C'est une des plus belles salles d'Europe. On sent qu'elle a été conçue en écoutant les gens du spectacle. L'acoustique est très bonne et je pense que malgré la taille, il y a un sentiment de proximité et de partage avec le public. C'est ce que je cherche pour cette tournée ».
Le pionnier de la musique électronique en France n'a pas l'habitude des espaces clos. Ses concerts mythiques à Paris, Moscou (3 millions de spectateurs !) Houston, Londres, en Chine… ont attiré des foules impressionnantes qui lui ont permis de figurer plusieurs fois dans le Guiness des Records. Alors le Zénith de Toulouse, c'est à la fois grand et tout petit.
« J'avais depuis longtemps le souhait d'apporter la magie des concerts en extérieur dans un espace plus contrôlable, sans les aléas de la météo. Je veux partager avec le public cette impression d'immersion totale avec le son, qui ne sera pas du tout agressif, mais enveloppant. C'est un nouveau procédé sonore « surround », développé par des Français.
Le meilleur au monde d'après moi. Il y aura environ 70 instruments sur scène, aussi bien des synthétiseurs que des instruments faits pour cette tournée, dans une démarche très « live ». J'ai écrit de nouveaux arrangements de tous mes tubes et des nouvelles compositions ».
Le spectacle s'appelle « 2 010 », en hommage à Arthur Clarke, l'auteur de « 2001, Odyssée de l'Espace ». « Quand j'ai lu la suite, « 2 010 » j'ai eu la surprise de lire mon nom dans la liste des remerciements.
Parce que l'écrivain disait que ma musique l'avait accompagné. On est devenus amis. Cette tournée est un clin d'œil direct à Arthur Clarke et à la science-fiction ».
Hier, l'avion de Jean-Michel Jarre a été retardé par la grève, mais l'artiste a échappé aux manifestations des paysans. Toujours très impliqué dans l'UNESCO, au travers des actions pour l'éducation et l'eau potable (« Education for all » et « Water for life »), le compositeur a eu « une pensée pour tous ces agriculteurs ».
« C'est dit-il, un acte fou et désespéré qu'il faut entendre et respecter ». Toulouse lui plaît. « Elle est, dit-il, à la fois le yin et le yang, l'oxygène et la révolution, à l'image des chansons de Nougaro. Et c'est la ville d'Ariane. Moi aussi j'ai un lien très fort avec l'espace. Il y a même un astéroïde, pas très beau d'ailleurs, qui porte mon nom ».
Source: ladepeche.fr
Sylvie Roux
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