11/03/2010
CONCERT
Jean-Michel Jarre à Liège, c’est un événement
 en soi. Jean-Michel Jarre qui dévoile l’homme derrière l’artiste, c’en 
est un autre…
BRUXELLES On dit souvent qu’il y a un peu
 de Jarre dans les chansons des Chemical Brothers, de Moby, des Daft 
Punk ou des Black Eyed Peas. Ce pionnier de la musique électronique, 
amoureux des concerts improbables, s’apprête, pour son Tour 2010, à plonger le Country Hall de Liège dans une ambiance que lui seul peut amener dans ses valises (qu’il ne pose quasi jamais).
L’entertainer Jarre, l’homme aux plus de 80 millions d’albums écoulés, va donc sévir chez nous. Mais lui, au gré des Oxygene, Equinoxe, Chants Magnétiques, Zoolook&Co,
 on le connaît. Plutôt bien. L’homme derrière la coiffure impeccable et 
les traits de jeune premier, beaucoup moins. (Re)découverte.
L’an dernier, vous avez perdu votre père, Maurice Jarre. Comment avez-vous franchi ce deuil ?
“On
 ne revient jamais d’une perte comme celle-ci. Et c’est encore plus dur 
lorsque l’on dit adieu à un parent du même sexe que soi. Voir partir mon
 papa, ça a complètement bouleversé la vision que je posais sur le 
monde, et en particulier sur le temps. Avant, je voyais le temps qui 
passe. Aujourd’hui, je regarde le temps qui reste…”
On ne dirait pas – du tout ! –, mais vous allez fêter vos 62 ans. Comment faites-vous pour être un grand-père aussi branché ?
“Il
 n’y a pas de secret. Mais le mien, c’est la musique. Et l’envie de fuir
 la stabilité, de se laisser porter par le flot des brouillons, des 
idées, des envies. Le jour où la notion de désir disparaît, je poserai 
mes valises sans scrupule.”
En parlant de valises : vous avez déjà fait le calcul du nombre de kilomètres et de tours du monde parcourus ?
“Maintenant
 que j’ai la fonction GPS sur mon iPhone, je pourrais m’y mettre. Ce 
sera plus facile à comptabiliser. Pour l’instant, aucune idée… Quand on 
aime, on ne compte pas.”
Vous avez une histoire, avec la Belgique ?
“À
 plus d’un titre, ce pays m’a façonné. Déjà, sur le plan artistique, 
avec les Delvaux, Magritte, la BD,… Mais aussi et surtout sur le plan 
technique. On ne le sait pas souvent, mais, en matière de haute 
définition, votre pays compte parmi les précurseurs, et l’on y trouve 
les techniciens les plus compétents.”
Après La Défense, les pyramides de Gizeh, la place Tian An Men et on en passe, où rêvez-vous de jouer ?
“C’est mon plus vieux rêve, et j’y crois dur comme fer : sur la lune !”
La musique électronique s’empare de tous les genres. Vous en êtes le premier ravi ?
“Je
 me souviens, lorsque j’ai débuté il y a plus de trente ans, qu’on me 
traitait de fou. D’ovni. Aujourd’hui, je rigole doucement. Même s’il est
 important de rappeler que l’électro, ce n’est pas un genre en soi, mais
 une manière de composer, de faire de la musique. Beaucoup confondent…”
Interview > Alexis Carantonis
Après avoir joué devant 3.500.000 personnes (record absolu), Jean-Michel Jarre veut pouvoir “regarder les gens dans les yeux”. Rencard est donné aux Belges, ce 28 mars au Country Hall de Liège.
 Source: dhnet.be


 
 
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