«Cette vie est au-delà de mes rêves, elle dépasse toutes mes espérances ! » Samedi à L’Impérial de Saint-Martin-d’Uriage, aujourd’hui à Los Angeles pour signer avec un artiste « dont je ne peux pas encore révéler le nom », vendredi « pour aller travailler avec un Lyonnais qui s’appelle Jean-Michel Jarre », avant des scènes en Haïti, au Brésil et au Chili, juste après le Mexique « où j’ai vu des DJ qui étaient de vrais tueurs ».
Globe-trotter des platines, Joachim Garraud parcourt les gammes et la planète dans un même rythme frénétique : « En 2013, j’ai compté avoir pris 220 vols commerciaux ! » Il nous fera grâce des avions privés et des sauts de puce de ci, de là en hélico.
« Travailler avec Beyoncé et Jay-Z, c’est sympa ! »
Il a là plusieurs vies en 46 ans d’une trajectoire linéaire, depuis sa jeunesse nantaise et son exil parisien à 18 ans : « Je réclamais 20 francs à mon chef pour m’acheter des disques et de quoi mettre de l’essence dans ma mobylette. » Apprenti-DJ aux côtés de Laurent Garnier, le voilà propulsé star planétaire dans les années 90. Il mixe à Moscou devant 300 000 personnes en 1991, est suivi par 2,4 milliards de téléspectateurs au Caire en 1999, et aligne les remix de David Guetta comme de Bowie.
« Quand j’ai commencé à 16 ans dans des clubs, j’étais bénévole, mais je faisais ce qui me plaisait. C’est toujours le cas, sauf qu’en plus, je peux faire vivre mes quatre enfants et ma femme grâce à la musique. »
Et sans doute même un peu plus que ça, quelques mois après une collaboration avec Beyoncé : « Travailler avec une telle star américaine, c’est sympa ! Ils ont d’autres méthodes, mais on parle le même langage de la musique, avec elle, comme avec Jay-Z (son mari). J’adore ça ! »
« À Grenoble, les gens aiment bien faire la fête »
Comme il adore se replonger dans l’univers du club, plus intime : « C’est important pour moi de jouer dans des lieux à taille humaine, car dans les festivals, le public est à 12 mètres minimum et je me sens comme un capitaine seul sur un paquebot. Et puis, j’ai envie d’amener mes spectacles en province », d’autant plus à Grenoble, « une ville identifiée par beaucoup de clubbers comme étant le nid d’un certain courant de musique électro très puissant dans les années 90. En plus, les gens aiment bien faire la fête ici. Ça faisait cinq ans que je n’étais pas venu et j’ai eu un bon flash en sortant de la gare ; ces montagnes, c’est tellement beau ! »
Douze heures après s’être produit dans la nuit iséroise, Joachim s’en était donc reparti en Californie, sa bonne humeur en bandoulière et quelques idées plein la tête. Où il est question de philosophie de vie, de musique, de sagesse, de fête, de nuits blanches et d’agenda noir de rendez-vous. « Mais je commence toujours par noter ceux avec ma femme et mes enfants. Les autres trouvent leur place ensuite. » Entre deux avions.
joachim garraud 1 przez ledauphinelib
Source: ledauphine
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