Le supermarché au musée

JEAN-MICHEL JARRE aime les contrastes: les disques qui se vendent par millions ou I’album unique crée pour une seule journée ! C’est la sa dernière idée. Un disque, tiré à un seul exemplalre, qui sera vendu par un commissaire-priseur au cours d’une soirée d’enchères. A l’origine, me raconte-t-il, le désir d’appuyer une exposition retrospective d’un de ses amis, Jean-Claude Riedel, grand découvreur de talents contemporains dans sa galerie de la rue Guenegaud. Clou de la manifestation, qui débutera fin juin, les peintures et sculptures récentes d’un jeune, Orimbe, qui ne travaille que sur des matériaux trouvés dans les supermarchés. D’ou I’idée de Jean-Michel de créer à cette occasion une oeuvre sonore qu’il qualifie justement de « musique de supermarchés ». Une composition faite de bruits, de bouts de voix, remaniés au synthétiseur. «Une nouvelle forme d’expression, mais aussi une manière de tourner en dérision la banalisation du disque qu’on s’obstine à ne pas reconnaitre comme support culturel et qu’on accable de T.V.A. »