1 avril 1986
Pour bien fêter ses dix ans de carrière, l’un des musicien français les plus connus dans Je monde nous donne rendez-vous le 5 avril à Houston pour célébrer; avec un fabuleux spectacle, le 150è anniversaire de cette ville, del’Etat du Texas et le 25è anniversaire du centre spatial. Nous l’avons suivi dans ses préparations.
Ce devait être une célébration de joie mais, aujourd’hui, la musique de Jean-MicheJ prend la dimension d’un grand requiem. Des ombres traversent le regard d’eau vive de Charlotte Rampling. Souvenirs de visages croisés ou rencontrés là-bas, à Houston, lors de leur dernière visite à la N.A.S.A. C’était I’été dernier…
Après le spectacle de la Concorde à Paris- un million de spectateurs, record d’audience inscrit au livre des records – et ceux de Pékin-Shanghai, la ville de Houston a demandé à Jean-Michel Jarre la réalisation d’un spectacle pour ie 150e anrliversaire de la ville et de l’Etat du Texas et le 25è anniversaire de la N.A.S.A.. Là-bas, il avait rencontré les astronautes de la navette, et, surtout, I’un d’entre eux, Ron Mac Nair. .. » Bruce Mac Candless II, Explique-t-il, le premier astronaute qui ait chevauché le scooter de I’espace et qui a beaucoup contribué à l’élaboration de mon spectacle m’avait suggéré de réaliser une première mondiale : I’interprétation et I’enregistrement d’une séquence musicale dans I’espace. II m’avait proposé de rencontrer Ron qui, pour son plaisir, jouait dans un groupe de jazz. Ron était un personnage fantastique. Ron s’est passionné pour le projet. II m’a avoué qu’il avalt toujours eu envie de jouer de la trompette en vol… On s’est mis d’accord sur ce que la musique devait exprimer de sensations à un homme tout seul dans I’espace Avec lui, j’ai écrit un morceau de six minutes, saxo et synthétiseur. Pour lui, ce morceau, disait-il, c’était un défi. II me téléphonait à toute heure du jour et surtout de la nuit, vu le décalage horaire entre les Etats-Unis et la France pour me faire écouter ce qu’il avait fait… Avec I’accident de la navette, j’ai perdu un ami. La femme de Ron a demandé que le morceau de son mari ne soit pas retiré du spectacle. II sera interprété par un autre saxophoniste.
Je ne pourrai entendre ce morceau sans être totalement bouleversé.
» Toute la famille Jarre Rampling sera là-bas à Houston, pour assisté à I’unique spectacle d’une heure et demie. Le film du show sera diffusé intégralement, ou par extraits, quelque temps plus tard à la télévision. Une famille doublement émue puisqu’au programme figurera également Ia première interprétation clavier du plus jeune de leurs enfants, David, 8 ans. II est venu enregistrer sa partie comme un professionnel « , dit en souriant, pas peu fier, le papa. II a demandé si nous étions tous prêts, parce que lui, il avait des devoirs à faire… Maintenant, Barnabé et Emilie, leg ainés veulent aussi que j’écrive qeulque chose pour eux… II le fera, c’est promis, si les prochains spectacles prévus, New York, Paris, Lyon, etc, lui en laissent le loisir » C’est vrai que j’ai trouvé là, dans cette rencontre entre I’image et la musique une forme d’expression qui me correspond très profondément. J’ai toujours » vu la musique » Ce que je fais, c’est I’inverse de I’illustration ou du film musical : j’écris une musique et je mets les sons en image. Et comme j’aime voyager et que je pense qu’on ne connait bien un pays et ses habitants qu’en y travaillant… Je marche sur les traces de Tintin : Tintin en Chine, Tintin sur la Lune, «
Après le spectacle de la Concorde à Paris- un million de spectateurs, record d’audience inscrit au livre des records – et ceux de Pékin-Shanghai, la ville de Houston a demandé à Jean-Michel Jarre la réalisation d’un spectacle pour ie 150e anrliversaire de la ville et de l’Etat du Texas et le 25è anniversaire de la N.A.S.A.. Là-bas, il avait rencontré les astronautes de la navette, et, surtout, I’un d’entre eux, Ron Mac Nair. .. » Bruce Mac Candless II, Explique-t-il, le premier astronaute qui ait chevauché le scooter de I’espace et qui a beaucoup contribué à l’élaboration de mon spectacle m’avait suggéré de réaliser une première mondiale : I’interprétation et I’enregistrement d’une séquence musicale dans I’espace. II m’avait proposé de rencontrer Ron qui, pour son plaisir, jouait dans un groupe de jazz. Ron était un personnage fantastique. Ron s’est passionné pour le projet. II m’a avoué qu’il avalt toujours eu envie de jouer de la trompette en vol… On s’est mis d’accord sur ce que la musique devait exprimer de sensations à un homme tout seul dans I’espace Avec lui, j’ai écrit un morceau de six minutes, saxo et synthétiseur. Pour lui, ce morceau, disait-il, c’était un défi. II me téléphonait à toute heure du jour et surtout de la nuit, vu le décalage horaire entre les Etats-Unis et la France pour me faire écouter ce qu’il avait fait… Avec I’accident de la navette, j’ai perdu un ami. La femme de Ron a demandé que le morceau de son mari ne soit pas retiré du spectacle. II sera interprété par un autre saxophoniste.
Je ne pourrai entendre ce morceau sans être totalement bouleversé.
» Toute la famille Jarre Rampling sera là-bas à Houston, pour assisté à I’unique spectacle d’une heure et demie. Le film du show sera diffusé intégralement, ou par extraits, quelque temps plus tard à la télévision. Une famille doublement émue puisqu’au programme figurera également Ia première interprétation clavier du plus jeune de leurs enfants, David, 8 ans. II est venu enregistrer sa partie comme un professionnel « , dit en souriant, pas peu fier, le papa. II a demandé si nous étions tous prêts, parce que lui, il avait des devoirs à faire… Maintenant, Barnabé et Emilie, leg ainés veulent aussi que j’écrive qeulque chose pour eux… II le fera, c’est promis, si les prochains spectacles prévus, New York, Paris, Lyon, etc, lui en laissent le loisir » C’est vrai que j’ai trouvé là, dans cette rencontre entre I’image et la musique une forme d’expression qui me correspond très profondément. J’ai toujours » vu la musique » Ce que je fais, c’est I’inverse de I’illustration ou du film musical : j’écris une musique et je mets les sons en image. Et comme j’aime voyager et que je pense qu’on ne connait bien un pays et ses habitants qu’en y travaillant… Je marche sur les traces de Tintin : Tintin en Chine, Tintin sur la Lune, «
Tintin-Jean-Michel au Texas a, en tout cas, ouvert grand les yeux,
» A Houston, on retrouve tous les personnages de la légende américaine : le cowboy, le roi du pétrole, le bâtisseur et I’astronaute, Des surhommes qui fascinent le monde entier, Et. à côté de cela, des hommes tout court » Ce qui est curieux à Houston, c’est ce décalage. D’un côté, une ville à la technologie parmi les plus avancées du monde, de I’autre une petite ville plutôt province. Ca ressemble à » Dallas » ou » « Dynastie « .
Avec, tout à côté, la ville, la base de la N.A.s.A. ou vivent des hommes qui appartiennent déjà à un autre monde… Des hommes tout de même. C’est triste… II a fallu cet accident tragique pour que I’on se souvienne que ces hommes n ‘étaient ni des robots ni des fonctionnaires. C’est à eux que le spectacle de Michel sera dédié. Deux cents personnes, » une équipe à 100 % française « , précise Jean-Michel et qui ont travaillé ensemble pendant un an pour créer un gigantesque show de lumières – 2000 projecteurs – de pyrotechnie, de projections d’images de 80 mètres sur les buildings de Down Town Houston, d’effets laser projetant des dessins animés ou soulignant les lignes fortes de I’architecture de la ville. Toute une énorme artillerie d’effets visuels, projecteurs type D.C.A, éclairant le ciel, réglée comme une partie musicale par ordinateur , » un dispositif presqu’aussi impressionnant que celui du Mission Control Center, la salle des commandes qui dirige tous les mouvements des navettes « , sourit Jean-Michel, seul maître à bord de cette aventure nommée » Rendez-vous à Houston », comme les 33 tours qui sortira en même temps, Ce soir-Ià, il sera chef d’orchestre et metteur en scène… : » Je ne suis pas tenté par la mise en scène de cinéma, ni par la musique de film parce que le musicien intervient toujours en fin de parcours. Mais si I’experience m’etail offerte de faire un film où la musique et I’image soient pensées ensemble, dès la conception, je n’hésiterais pas. » Qui sait, après Tintin Jarre à Paris, en Chine, à Houston, à New York, peut-être verrons-nous un jour Jean-Michel-Tintin à Hollywood…
» A Houston, on retrouve tous les personnages de la légende américaine : le cowboy, le roi du pétrole, le bâtisseur et I’astronaute, Des surhommes qui fascinent le monde entier, Et. à côté de cela, des hommes tout court » Ce qui est curieux à Houston, c’est ce décalage. D’un côté, une ville à la technologie parmi les plus avancées du monde, de I’autre une petite ville plutôt province. Ca ressemble à » Dallas » ou » « Dynastie « .
Avec, tout à côté, la ville, la base de la N.A.s.A. ou vivent des hommes qui appartiennent déjà à un autre monde… Des hommes tout de même. C’est triste… II a fallu cet accident tragique pour que I’on se souvienne que ces hommes n ‘étaient ni des robots ni des fonctionnaires. C’est à eux que le spectacle de Michel sera dédié. Deux cents personnes, » une équipe à 100 % française « , précise Jean-Michel et qui ont travaillé ensemble pendant un an pour créer un gigantesque show de lumières – 2000 projecteurs – de pyrotechnie, de projections d’images de 80 mètres sur les buildings de Down Town Houston, d’effets laser projetant des dessins animés ou soulignant les lignes fortes de I’architecture de la ville. Toute une énorme artillerie d’effets visuels, projecteurs type D.C.A, éclairant le ciel, réglée comme une partie musicale par ordinateur , » un dispositif presqu’aussi impressionnant que celui du Mission Control Center, la salle des commandes qui dirige tous les mouvements des navettes « , sourit Jean-Michel, seul maître à bord de cette aventure nommée » Rendez-vous à Houston », comme les 33 tours qui sortira en même temps, Ce soir-Ià, il sera chef d’orchestre et metteur en scène… : » Je ne suis pas tenté par la mise en scène de cinéma, ni par la musique de film parce que le musicien intervient toujours en fin de parcours. Mais si I’experience m’etail offerte de faire un film où la musique et I’image soient pensées ensemble, dès la conception, je n’hésiterais pas. » Qui sait, après Tintin Jarre à Paris, en Chine, à Houston, à New York, peut-être verrons-nous un jour Jean-Michel-Tintin à Hollywood…
Martine BOURRILLON
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