Les poètes irlandais peuvent être aussi grisants que leur whisky, parfois. C'est ce qui s'est passé mardi soir à Paris, dans la cour du Centre Culturel irlandais.
Charlotte Rampling (ci-à gauche), Marianne Faithfull, Bob Geldof (ci-dessous), et, moins connue, l'excellente actrice Sinead Cusack ont démarré ponctuellement leur show (gratuit) à 19 h 30. Alignés sur leurs petites chaises, ils se levaient tour à tour, pour de courts poèmes en anglais pleins de mélancolie, de tristesse rageuse, et d'humoristique philosophie. Un moment de grâce. Charlotte Rampling était évidemment celle qui collait le mieux au charme féroce et désenchanté de ce poète, né dans le comté de Dublin en 1865 et mort à Roquebrune Cap Martin en 1939. Egalement sénateur nationaliste d'Irlande, il fut Prix Nobel de littérature. Un exemple de ses écrits, tiré de "He Wishes For The Cloths Of Heaven":
« Mais tu sais je suis pauvre,
et mes rêves sont mes seuls biens
Sous tes pas,
j'ai déroulé mes rêves
Marche doucement ;
parce que tu marches sur mes rêves. »
Les quatre artistes étaient très attachants, surtout quand ils se trompaient !
Mais la révélation dramatique, ce fut Geldof, qu’on attend pas sur ce terrain : un vrai charisme, une densité, quelque chose d’intime et chaleureux. Etonnant.
Moralité : surveillez le programme très riche de ce Centre Culturel magnifique situé dans le 5ème, doté d’une bibliothèque, et qui fête ses dix ans déjà.
5 rue des Irlandais
Paris 5è
Source:parismatch
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