08/01/2013
Jean-Michel Jarre. Le perfectionniste de passage à Brest
16/09/2010
Parce qu'il souhaite que chacun de ses concerts soit une expérience unique, Jean-Michel Jarre a voulu découvrir, avant le parc de Penfeld, près de Brest, où il jouera le 24 novembre prochain.
Il n'est guère fréquent qu'un artiste de portée internationale vienne en repérage dans la salle qui l'accueillera quelques semaines plus tard. La tournée2010 de Jean-Michel Jarre fera halte dans une douzaine de Zénith et dans quelques lieux qu'il qualifie d'«atypiques», comme ce parc de Penfeld, davantage conçu pour abriter des salons que des spectacles vivants, surtout quand ils ont la démesure de ce que propose le musicien depuis plus de trenteans. «C'est parfait. Il y a du potentiel». Quelques minutes dans le grand hall, ponctuées de claquements de mains et d'échos de voix, auront suffi à Jean-MichelJarre pour apprécier le lieu. Et c'est un homme hypersouriant qui accueille chaleureusement les questions des journalistes. «C'est la première fois que je propose des spectacles dans des salles fermées, quelque chose dont je rêvais depuis une bonne dizaine d'années. On y est à l'abri du vent, de la pluie et on peut, du coup, contrôler davantage les effets, être en immersion totale avec le public. Surtout que les salles se sont désormais adaptées aux concerts, ce qui n'était d'ailleurs pas le cas quand j'ai commencé. Même ce parc des expositions a évolué. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui m'ont poussé, à l'époque, à privilégier les concerts à l'extérieur».
Un moment unique
Un show de Jean-Michel Jarre est un spectacle total et celui de Brest n'y dérogera pas. «Il y aura une scénographie très spectaculaire avec des lasers et des lumières qui engloberont la totalité de l'architecture de la salle. Musicalement, nous jouerons mes titres les plus connus mais aussi des morceaux nouveaux, avec des arrangements différents du disque. Je vais souvent voir des concerts et je suis souvent déçu par le son aseptisé qu'ils proposent, un peu comme celui d'une grosse FM. Tout y est calibré, synthétisé, avec des play-back, des ordinateurs sur scène. Nous, nous n'en avons aucun. Ce sont seulement quatre musiciens qui jouent, qui improvisent avec, parfois, des petits couacs. Mais c'est cela aussi qui donne au public l'impression de vivre un moment unique». Pour donner un maximum aux spectateurs, l'artiste tient personnellement à visiter les salles de sa tournée. «C'est un effort supplémentaire, surtout dans la crise actuelle que connaît la musique. Mais les gens qui paient leur place, qui font l'effort de venir, ont le droit d'avoir le meilleur. C'est comme quand on reçoit des amis à la maison, on met les petits plats dans les grands».
À l'affût de nouveaux sons
Pour ses amis spectateurs, Jean-Michel Jarre a replongé avec délice dans le passé de la musique electro-acoustique et y a exhumé pas moins de70instruments aujourd'hui passés de mode, comme des synthés analogiques, dont il vante «la chaleur de l'acoustique». Aucune nostalgie vintage dans ce choix. D'ailleurs, celui qui n'aime pas trop qu'on l'affuble de «précurseur» («Le précurseur, c'est Pierre Schaeffer. Il y a 70 ans, il inventait les boucles, les samp
les») cultive une «grande affection» pour tous les créateurs d'aujourd'hui, comme Moby, Vitalic ou SébastienTellier avec qui il rêverait de jouer. Toujours à l'affût de nouveaux sons, qu'il découvre «principalement dans
les arts visuels», l'artiste suit avec grand intérêt l'évolution d'Astropolis. «Pour l'anecdote, c'était le titre de travail de mon album ?Rendez-vous?. Je suis également ravi d'être ici, dans le berceau de l'un des premiers festivals de musiques electro. J'aimerais bien m'y produire un jour».
Source: letelegramme.com
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