D’ »Oxygène » à « Rendez-vous  », quoi de plus logique pour cette fusée du « planant » que sa rencontre  avec la NASA ? C’et « Let the Midnight Spatial » au Texas.
Il y a les moteurs speedés à la nitro,  lui cest la musique Motors Oxygène. Son papa. international. fait des  B.O. depuis des lustres, c’est Maurice; lui, Jean-Michel, après avoir  longtemps été ce qu’on sait trop peu – « parolier ». de Christophe et  non du moindre ( Les Mots Bleus, Senorita…) est devenu un musicien  hors-classe: spécialité techno-planant. Sorti de la cuisse de Tangerine  Dream et entré dans 1a galaxie Klaus Schultze par le cortex à l’aube du  punk. il a rejoint symboliqucment son père en crevant les charts  d’entrée avec le ballon d’essai gonflé au gaz inflammable et dilatateur  Oxygène en 76. Sans tapage, il s’est alors installé tout en haut des  fréquentations publiques, servi par un look « nouveau philosophe »  cheveu mi-long mais propre (entre Gonzagues St-Bris, J.J. Goldman et  B.H.L.) et par l’image de couple « à part» que sa célèbre épouse.  Charlotte Rampling. et lui créaient, mystérieusement (popote ? ou  Portier de nuit ?). Développant toujours plus subtilement sa stratégie  internationaliste éleclronique, cc maitre-planeur à 1a vie rangée a  depuis, mené. sa carrière impeccablement, selon un plan efficace ponctue  de « rendez-vous cosmiques». En 1982, c’était sur la lancée d’une  demi-douzaine d’années de succès confortable aux claviers, le  prestigieux Voyage en Chine. Une cour de mass-media-men invités dans ses  bagages, le souffleur d’oxygène du rock français offrait au monde,  comme un bouquet les échos de son triomphe devant les foules d’enfants  de Mao ( 100 unités) médusées à Pékin.
En 1984, c’était le télescopage  programmé avec la connection « repetitive.loft » Laurie Anderson; Peter  Gahriel :Zoolook; et son quadrillage proto-logiciel de la planète  linguistique : Einstein on the beach polyglote-pop. Anecdote relative à  cet album : impressionné par le clip réalisé d’après La Fille aux bas  nylon de Julien Clerc par le cinéaste Genet, Jean-Michel Jarre le  contacta. Ainsi eut lieu, via le co-réalisateur du Bunker de la dernière  rafale, la rencontre déconcertante deJarre et Caro, graphiste à  cerveau-ordinateur, emblème d’une certaine culture destroy-new wave et  d’ailleurs bruiteur-musicien lui-même au sein du groupe de «  zorglonde-rock » Parazite. Et voici l’heure du coup de théâtre 86, qui  nest pas rien… Un décor, ambitieusement excentré et télescopique :  Houston, Texas: un public, joumalistique abondant comme il se doit et  transporté gracieusement par voie d’air, jusque sur les lieux et un  prétexte musical rendu dramatique par une actualité brulante: samedi  soir, en effet, Jean-Michel Jarre, qui fête là ses dix ans de carrière  atmosphérique, conjointement aux vingt-cinq ans de la NASA et au  cent-cinquantenaire de la ville de Houston. interprète une pièce de six  minutes pour saxophone et synthétiseur composée par Ron McNair. Qui est  McNair? L’un des six astronautes de Challenger, la fameuse navette  récemment décapsulée en direct, évidemment carbonisé spectaculairement  lui-même en cette occasion. L ‘intéressant ici, nest pas que Jarre joue  feu McNair. mais que le morceau concerne, Ron’s Piece -extrait de Last  Rende-Vous, ait été. selon des notes de pochette signées Jean-Michel  Jarre, écrit par l’Américain dans la perspective de la première mondiale  suivante: l’interprétation du morceau en apesanteur, le 28 janvier  1986, par le compositeur lui-même qui serait du coup devenu le premier  saxophoniste spatial de l’histoire. La mythologie est donc au  rendezvous. Ce soir, potentialisée par le décès orbital, cette pièce  initialement mineure, servie par 70 techniciens français, 120 opérateurs  américains, une scène de verre de 300 mètres de haul, des  stroboscopes-shows pharamineux sur forêt de buildings (2 000 projos de I  000 K W) un feu d’artifice géant synchrone, des batteries de  projecteurs dc DCA mobilisees à travers tout Houston pour l’occasion et  Jean-Michel Jarre soi-même au pupitre sera devenue le clou indiscutable  de cette fête-Iaser : Le rayon de la mort.
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